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Présentation du colloque 

Queering the City : A Transatlantic Perspective 

 10/11/12 juin 2021 

Lieux  : 

Fondation des États-Unis - visioconférence 

https://henalex.zoom.us/meeting/register/tZclc-ygpjsvGt0KA1jIrOP_HYiLO14zvq0Q

 

Bienvenue sur le site du colloque international "Queering the City : Perspectives Transatlantiques". Vous pouvez consulter le programme et les résumés des communications (par jour, par atelier, ou par intervenant·e). 

  

Les inscriptions au colloque ouvriront le 25 mai 2021, merci de bien vouloir vous inscrire dans l'onglet "Inscription". 
Pour l'atelier drag king qui sera limité à un petit groupe de personnes, vous pouvez d'ores et déjà réserver votre place en envoyant un email à clairefinchparis8@gmail.com 
 
Places limitées pour le spectacle de voguing et l'exposition photo, vendredi 11 juin à 17h à la FEU, également diffusé en live sur internet. Pour assister sur place uniquement, s'inscrire sur weezevent : https://www.weezevent.com/spectacle-voguing-public
 
 

L’objectif de cette manifestation scientifique, qui se déroulera sur trois jours en juin 2021, est de questionner les relations entre genre / sexe / race / validité et espace. Si l’espace est le produit de rapports sociaux, inversement, loin d’être le réceptacle passif des forces sociales, l’espace – selon la trilogie « espace vécu, conçu et perçu » d’Henri Lefebvre – structure et contribue à la reproduction mais aussi à la contestation des rapports sociaux. Est-il possible, dans un espace urbain marqué par les rapports sociaux de résister aux contraintes, de « queeriser » la ville ? Si l’on entend le terme « queer » dans le sens où l’utilise Kath Browne[1] : « qui opère au-delà des pouvoirs et des contrôles qui assurent le respect de la normativité », alors « queeriser la ville » implique de redessiner, reconceptualiser, repenser, recartographier, pour refaire les corps, les espaces et les géographies. 

 

La ville, parce qu’elle est lieu de pouvoir, est en même temps lieu des contre-pouvoirs. L’existence de mouvements et de stratégies de résistance aux relations de pouvoir genrées, de classe ou de race dans la ville contemporaine n’est pas nouvelle, qu’elle soit française ou états-unienne. Ces vingt dernières années, des mouvements féministes, queers et trans* ont tenté de remettre en question les « systèmes de contrats de genre localement, culturellement et temporellement construits et reproduits[2] » par la gouvernance urbaine. Des associations, des collectifs, mais aussi des artistes ont tenté de déconstruire les stéréotypes liés au genre et à la sexualité dans l’espace des villes, qu’elles soient européennes ou états-uniennes. Or, les efforts pour s’approprier l’espace des femmes, des personnes LGBTQI+, racisées, non-valides, sont souvent neutralisés par la récupération médiatique et des autorités municipales. On posera la question du lien entre l’existence de stratégies de résistance aux normes et la création de territoire dans une perspective transatlantique. Ces résistances, ces efforts pour transformer, « dégenrer », « queeriser » la ville, donnent-ils à voir une réappropriation du territoire par les personnes minorisées ? Y a-t-il création de territoire dans et par ces stratégies ?

 

Ce colloque visera à interroger la création de territoire que ce soit par les mouvements sociaux, par la gentrification ou par les politiques identitaires, en France et aux États-Unis. On pourra questionner notamment la création de territoire sur le long terme et ses limites intersectionnelles (genre, race, validité…). Enfin, puisque le corps est aussi un lieu et une performance dans l’espace de la ville états-unienne, on s’intéressera aux stratégies de « performance » dans la ville par l’art et en utilisant la théâtralité de l’espace. Quel est l’effet de la transgression des artistes qui utilisent le corps pour casser les codes sociaux préétablis dans des performances qui visent à « queeriser » la ville, à la transformer, et à flouter les frontières de genre ? La « queerisation » de l’espace urbain requiert à la fois la transformation de l’espace et du langage, du « récit » sur la ville, de la même façon que langage et espace ont étés imbriqués dans la construction de la ville comme un espace androcentrique, cisgenre et valide dont les dissident·es aux normes ont été si ce n’est totalement exclu·es du moins extirpé·es à des moments précis de l’histoire, or le langage peut également être celui de l’art.

 

À l’heure de la montée en puissance des mouvements de révolte contre la normativité, le sexisme et la violence faite aux femmes et aux personnes dissidentes aux normes de genre et de sexualité, les questions que l’on espère soulever par cette manifestation scientifique et artistique sont au cœur de l’actualité politique. Des conférences plénières de spécialistes des espaces queers et des géographies des résistances ont été programmées. Sont également prévues des présentations d’artistes contemporain·es. Un certain nombre d’artistes ont accepté de présenter des performances qui utilisent le corps, sexué, genré, racisé, marqué par la classe et la validité, provocant en soi et pour soi une transformation des valeurs et des normes auxquelles il refuse de se conformer. L’intention transdiciplinaire de cette manifestation scientifique s’exprimera au travers et au-delà des territoires disciplinaires et des différences de champs, du militantisme à la performance en passant par la recherche. Cette manifestation sera en partie en visioconférence, le lien sera communiqué ultérieurement sur le site officiel 

 

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[1] Kath Browne, “Challenging queer geographies”. Antipode 38, p.885–93, 2006.

[2] “mlocal gender systems and their constituent, culturally, constructed gender contracts yriad gender contracts which together constitute gendered governance," Helen Jarvis, Paula Kantor, Jonathan Clarke, Cities and Gender, London and New York, Routledge, 2009, p.223

 

 

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